Manifestation pro-palestinienne : le tribunal administratif de Paris lève l'interdiction de la préfecture

Manifestation pro-palestinienne : le tribunal administratif de Paris lève l'interdiction de la préfecture
Manifestation pro-palestinienne : le tribunal administratif de Paris lève l'interdiction de la préfecture © LOIC VENANCE / AFP
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Le tribunal administratif de Paris a suspendu ce jeudi l'interdiction préfectorale d'une manifestation pro-palestinienne sur la place de la République à Paris, qui rassemblait déjà plusieurs milliers de personnes. Selon le tribunal, les arrêtés préfectoraux portent "une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester" et ordonne leur suspension. 

Le tribunal administratif de Paris a suspendu jeudi l'interdiction préfectorale d'une manifestation pro-palestinienne, déjà en cours sur la place de la République à Paris et qui rassemblait plusieurs milliers de personnes, selon un journaliste de l'AFP sur place. "L'exécution des arrêtés (...) du préfet de police du 18 octobre est suspendue en tant qu'ils interdisent le regroupement projeté entre 19H00 et 20H00", indique le tribunal dans son ordonnance dont l'AFP a obtenu copie. La manifestation, qui se déroulait dans le calme depuis 18 heures, était organisée par l'association CAPJPO Europalestine et par le Nouveau parti anticapitaliste.

"Une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester"

"Le respect de la liberté de manifestation et de la liberté d'expression, qui ont le caractère de libertés fondamentales (....) doit être concilié avec l'exigence constitutionnelle de sauvegarde de l'ordre public", estime le tribunal. "Il ne résulte pas de l'instruction, et en particulier de la note des services spécialisés établie en vue de la présente manifestation, que le rassemblement projeté présenterait un risque particulier de violences, à l'encontre d'autres groupes ou des forces de l'ordre", argue-t-il. Les arrêtés préfectoraux attaqués portent donc "une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester", conclut le tribunal, en ordonnant leur suspension.

 

Le Conseil d'État avait rappelé mercredi au gouvernement que les manifestations pro-palestiniennes ne pouvaient être interdites systématiquement et qu'il revenait aux seuls préfets d'apprécier s'il y avait localement un risque de troubles à l'ordre public. Dès que la nouvelle s'est propagée dans la manifestation place de la République, les forces de police qui avaient "nassé" la foule se sont totalement retirées de la place, selon le journaliste de l'AFP sur place.