Fraîchement arrivée à La France insoumise, Manon Aubry, tête de liste du parti aux élections européennes, en découvre les rouages. "On m'avait parlé d’un mouvement avec un culte du chef, gouverné par le haut" mais "c'est tout l'inverse", a-t-elle assuré dimanche lors du Grand Rendez-Vous Europe 1/CNews/Les Echos. "C’est un mouvement qui est gouverné par la base."
Elle insiste notamment sur le fait que "Jean-Luc Mélenchon ne décide de rien" dans la campagne pour les européennes : "On a une réunion hebdomadaire, qui est faite des seize premiers candidats, qui pilote la campagne. Jean-Luc Mélenchon ne fait pas partie de ces seize premiers candidats."
La France insoumise "est un mouvement qui est fort de sa diversité"
Si le leader de La France insoumise "participe aux meetings" et "peut donner son avis", Manon Aubry assure que LFI "est un mouvement qui est fort de sa diversité". "Il y a différentes figures qui émergent", ajoute Manon Aubry en prenant l'exemple d'Adrien Quatennens, dont elle souligne la prestation lors du débat organisé par Europe 1 et CNews, le 10 avril dernier.
S'il n'a donc aucun rôle officiel dans cette campagne Jean-Luc Mélenchon a toutefois appelé, mercredi dans Libération à une "fédération populaire" pour unir la gauche si les élections européennes lui "en donnent la force", à un mois du scrutin. "Ce n'est pas une fédération des vieux appareils de gauche", précise Manon Aubry, qui évoque "plutôt une fédération du peuple en mouvement". La question est donc de savoir "comment, tous ensemble, on se donne les moyens de peser dans la société".