C'est un bilan actualisé des actions judiciaires et policières qu'a dressé Manuel Valls mardi. Invité sur Europe 1, le Premier ministre a précisé que "plus de 2.000 perquisitions administratives [avaient été] menées depuis la mise en place de l'état d'urgence."
210 personnes en garde à vue. Alors que des voix dénoncent de potentielles dérives sécuritaires sous l'état d'urgence, les résultats de ces perquisitions ont été brandis par Manuel Valls pour justifier sa prorogation. "Elles ont permis de saisir 320 armes, dont une trentaine de guerre, a expliqué le chef du gouvernement. Plus de 250 procédures judiciaires ont été initiées après ces perquisitions et plus de 210 personnes placées en garde à vue". Selon lui, les perquisitions permettent donc "d'étayer des soupçons objectifs".
"Dans le respect du droit". Reste que ces perquisitions musclées ne font pas l'unanimité. Plusieurs cas d'erreur ont ainsi été rapportés et, selon Sefen Guez Guez, avocat spécialiste des libertés publiques qui s'exprimait récemment au micro d'Europe 1, "90% des perquisitions qui sont menées actuellement sur toute la France ne mènent à rien". Pour prévenir toute dérive, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a envoyé le 25 novembre dernier une circulaire à tous les préfets de France. Il y rappelait que toutes les perquisitions administratives devaient être effectuées "dans le respect du droit".
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