Le petit rire qui accompagne ses propos ne suffit pas à en atténuer la portée. Samedi, Manuel Valls s'est engagé un peu plus avant sur la voie le menant à une candidature à l'élection présidentielle l'an prochain. "Je suis prêt à mener le combat pour 2017", a affirmé le Premier ministre au micro de BFM TV avant de préciser, dans une tonalité plus collective : "comme tous, je l'espère".
L'entourage du Premier ministre s'est déjà positionné pour une éventuelle candidature. Manuel Valls estimerait que François Hollande n'est pas en mesure de briguer un second mandat et qu'il serait donc de sa "responsabilité" de se présenter devant les Français. "Je veux que les gens retrouvent de l'espoir, de l'envie", a-t-il expliqué ce samedi. "Et pour cela, les responsables publiques doivent s'ouvrir."
Des sondages favorables. "Moi, je suis un élu de terrain", a-t-il revendiqué depuis ses terres d'Évry, dont il était député-maire jusqu'à son entrée au gouvernement en 2012. "Les gens me disent ce qu'ils pensent", a-t-il poursuivi. "Ils me disent leur inquiétude, leur souffrance, leur espoir."
Trois jours après l'annonce de candidature d'Emmanuel Macron, Manuel Valls appelle à son tour à "changer" la politique. En 2011 déjà, il s'était présenté à la primaire organisée par le Parti socialiste, récoltant un peu moins de 6% des voix au premier tour. Depuis, ses passages au ministère de l'Intérieur et désormais à Matignon lui ont permis de se forger une nouvelle stature, qui lui offre un certain succès dans les sondages.