L'an dernier, Emmanuel Macron avait déjà battu le record de la visite la plus longue dans les travées du Salon de l'Agriculture par une personnalité politique : douze heures, soit deux de plus que François Hollande en 2013, détenteur du titre. En 2019, le chef de l'État a fait encore plus long.
Cinq heures de retard sur le programme. Arrivé à 8h47 pétantes, selon le décompte extrêmement précis de François Geffrier, le journaliste d'Europe 1 sur place, le président déambulait toujours treize heures après, avec près de cinq heures de retard sur son programme. "On est partis jusqu'à 3 heures du matin, là", ironisait même un membre du groupe de sécurité de la présidence de la République.
Arrivé à 8h47, il est 21h24, on est donc au-delà des 12 heures 30 de visite de l’année dernière. #lerecord#lamarseillaise#linterviewdeNelsonMonfort
— François Geffrier (@FrancoisGeff) 23 février 2019
Une PAC réinventée. Tout au long de sa visite, Emmanuel Macron s'est employé à rassurer des agriculteurs toujours inquiets pour leur avenir. Le chef de l'État s'est présenté comme un "patriote", défenseur du modèle français dans la future politique agricole commune (PAC) qu'il souhaite "réinventer". Ce qui n'a pas empêché ses adversaires politiques, notamment Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, de crier aux "mensonges". Par ailleurs, le président s'est dit favorable à une régulation "pragmatique" de la population de loups.
Doléances. Au gré d'un bain de foule bien plus long que prévu, Emmanuel Macron a serré des mains, porté un chevreau qui lui a été donné par son éleveur pour aller rejoindre les deux poules déjà adoptés l'an dernier à l'Élysée, mais aussi recueilli les doléances de plusieurs personnes. Un retraité handicapé et un éboueur, notamment, lui ont fait part de leurs difficultés avant de lui tomber dans les bras en pleurant.