À quelques heures du débat de l'entre-deux-tours qui opposera Marine Le Pen à Emmanuel Macron, Guillaume Peltier, a souhaité sur RTL que Marine Le Pen y "trace une perspective pour la France (...) et surtout, ce qui m'inquiète ce matin, qu'elle n’oublie pas la droite, les valeurs de la droite".
Au premier tour, "14 millions de Français ont voté pour des valeurs de droite et je suis un peu inquiet de voir cet entre-deux-tours uniquement tourner autour des valeurs de gauche (…) On ne gagne pas en oubliant les valeurs essentielles de son camp, c'est-à-dire les valeurs de la droite française", a-t-il insisté, citant les questions de "la transmission, l'école, la natalité, l'immigration, l'islam, la délinquance", selon lui pas assez abordées depuis dix jours.
Marine Le Pen fait des appels à la gauche "chevènementiste"
Marine Le Pen a insisté pendant sa campagne sur ses mesures en matière de pouvoir d'achat pour faire face à l'inflation et n'a pas exclu ces dernières semaines, si elle était élue, la participation à un gouvernement "d'union nationale" de personnalités venues "de la gauche chevènementiste.
Il faut "faire attention, ne pas parler exclusivement aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon", le candidat LFI arrivé troisième au premier tour, a abondé Marion Maréchal sur BFMTV et RMC.
Elle a ainsi fait part "d'une forme d'inquiétude sur le plan de la cohérence" de Marine Le Pen : "c'est un peu surprenant" d'avoir une porte radicalement fermée, notamment à l’égard d’Éric Zemmour par exemple sur un potentiel gouvernement de Marine Le Pen", et dans le même temps de "vouloir absolument l’ouvrir à l’égard de personnalités par exemple comme Arnaud Montebourg".
Louis Aliot préfère laisser passer la présiedentielle
Marion Maréchal a insisté sur la nécessité de répondre à l'appel lancé la veille par Éric Zemmour en faveur d'une "grande coalition des droites et de tous les patriotes" pour "bâtir une majorité" aux législatives de juin "contre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon".
Mais Louis Aliot, vice-président du RN et maire de Perpignan, a jugé l'appel prématuré et "trop vague". "On n'a pas dit non. On en discutera après la présidentielle", a-t-il répondu sur Europe 1. "Si c'est pour jouer aux vieilles coalitions, (...) stop", a-t-il prévenu, en jugeant que "l'union des droites, c'est se mettre dans un corner et empêcher des millions de Français de venir nous rejoindre".
"Nous, on veut dépasser cette union des droites", a confirmé Sébastien Chenu, porte-parole du RN, sur Cnews, préférant lui aussi "attendre" l'issue de la présidentielle.