Les députés Thierry Mariani et Nicolas Dhuicq sont des habitués des voyages en Syrie. Depuis novembre 2015, ils se sont déjà rendus trois fois dans le pays en guerre, dont la dernière en ce moment même. Ils sont cette fois accompagnés de leur collègue du MoDem Jean Lassalle, afin de célébrer vendredi le Noël arménien à Alep, ville récemment reprise par le régime de Bachar al-Assad aux insurgés. Les trois élus français devraient d’ailleurs rencontrer le président syrien. Pour autant, il ne s’agit pas là d’un soutien du régime, jure à Europe 1 Thierry Mariani.
"Notre position est caricaturée". "Très souvent, notre position est caricaturée", déplore le député des Français de l’étranger. "Il ne s’agit pas pour nous de soutenir le régime syrien. Il s’agit simplement de voir comment dans cette région chacun voit l’avenir et chacun voit la résolution de ce conflit qui a fait des milliers de morts, qui a fait des centaines de milliers de déplacés". Et point de bienveillance envers Bachar Al-Assad, accusé par beaucoup de massacrer son peuple. "Ce sera surtout un échange où nous demanderons un certain nombre d’informations, notamment aussi sur les faits dont il est accusé, il faut être clair", assure Thierry Mariani, qui a déjà rencontré le président syrien, malgré la désapprobation des autorités françaises.
"Le devoir d'information des parlementaires". Thierry Mariani se défend, là encore, de court-circuiter la diplomatie française. "Nous ne sommes pas des diplomates, nous ne représentons aucun Etat. Nous sommes parlementaires, c’est le devoir d’information des parlementaires", explique-t-il. "Le gouvernement français a seul la responsabilité de la diplomatie française, mais le rôle des parlementaires, c’est aussi par moment de s’informer, c’est aussi par moment d’être sur le terrain."