La présidente du Front national, Marine Le Pen, a affirmé dimanche sur BFMTV que son parti n'était ni affaibli ni divisé. "J'ai assisté à des dizaines d'enterrements du Front national et, en réalité, à chaque fois que (les commentateurs) croyaient que le Front national était mort, il revenait plus puissant et plus fort encore", a déclaré la finaliste à l'élection présidentielle, qui en a appelé "à la modestie de l'analyse".
"Nous avons brisé le plafond de verre". "La réalité, c'est que nous avons fait 11 millions d'électeurs à l'élection présidentielle, que nous avons brisé le plafond de verre au moins à huit reprises pour faire élire des députés en duel, que nous avons réussi, ce qui est historique, une alliance au second tour de la présidentielle" avec Nicolas Dupont-Aignan, a fait valoir Marine Le Pen, qui réfute également toute contestation de sa présidence. "Si c'était le cas, il y aurait des candidatures contre moi à la tête du Front national". Peut-être est-ce dû au fait que certains cadres n'osent pas la défier devant les militants ? "Ils n'osent pas ? Alors, il faut qu'ils aillent planter des tomates parce que, quand on fait de la politique, il faut être capable" de prendre des risques, a-t-elle jugé à 15 jours du congrès de la "refondation" du FN, où elle sera seule candidate à sa succession.
"Aucun problème" avec Marion Maréchal-Le Pen. Interrogée sur l'intervention remarquée cette semaine à Washington de sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, qui s'est mise en retrait de la vie politique l'an dernier, la présidente du FN a assuré qu'il n'y avait "pas de conflit" entre elles. "Elle m'épate, elle parle anglais déjà...", a commenté dans un sourire Marine Le Pen, qui "assume" de ne pas parler anglais. "Si elle revient, elle aura sa place au Front national, il n'y a absolument aucun problème". Quant à son père, Jean-Marie, qui vient de publier ses mémoires, elle lira son livre: "je ne suis pas sûre d'apprendre quelque chose car je connais assez bien sa vie. (Mais) c'est intéressant, c'est un moment d'histoire d'un personnage qui a compté, qui a traversé la IIIe, la IVe et la Ve" Républiques.
"Politiquement, la page" Jean-Marie Le Pen "est tournée", dans son esprit comme "dans l'esprit des adhérents du Front national" et "ce serait bien qu'il l'admette", a jugé Marine Le Pen.