Marine Le Pen est allée, avec Jordan Bardella et trois députés du Rassemblement national, se recueillir à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine, devant une plaque en hommage à Ilan Halimi, jeune juif tué en 2006 après avoir été séquestré et torturé, ont tweeté mardi les responsables du RN présents. "Nous rendons ce soir hommage aux victimes de l'antisémitisme, et exprimons à cette occasion notre solidarité avec tous nos compatriotes juifs qui ne veulent plus vivre dans la crainte", a tweeté la présidente du RN après cet hommage auquel la presse n'a pas été conviée.
Nous rendons ce soir hommage aux victimes de l’antisémitisme, et exprimons à cette occasion notre solidarité avec tous nos compatriotes juifs qui ne veulent plus vivre dans la crainte. MLP pic.twitter.com/jNf3ZClu5W
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 19 février 2019
Son message est assorti de photos d'elle et des élus déposant des bouquets de fleurs devant la plaque dédiée à Ilan Halimi, "victime de la barbarie, de l'antisémitisme et du racisme". Ilan Halimi, jeune juif de 23 ans, avait été séquestré à Bagneux en 2006 par le "gang des Barbares", qui espérait une rançon, avant d'être tué par Youssouf Fofana, qui purge depuis 2009 une peine de réclusion à perpétuité.
En déposant ce soir une gerbe en mémoire d'Ilan Halimi, nous affirmons notre plein soutien à nos compatriotes de confession juive.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) 19 février 2019
Agissons enfin contre les véritables menaces qui pèsent sur eux. pic.twitter.com/RJo5luRdBk
Le parti pas convié aux rassemblements. Le RN a rendu cet hommage le jour où sont organisés plusieurs rassemblements en France contre l'antisémitisme, auxquels il n'a pas été invité. Le parti d'extrême droite n'y participera pas mais avait prévu des "gestes à haute portée symbolique" pour rendre hommage aux victimes d'actes antisémites. La présidente du RN a aussi publié une lettre ouverte au philosophe Alain Finkielkraut, victime d'injures à caractère antisémite samedi. "Le combat que vous menez est le nôtre", assure Marine Le Pen, se disant effarée "avec (lui) de voir l'identité de jeunes immigrés se constituer dans la haine des juifs".