La présidente du Front national Marine Le Pen a rejeté mardi l'idée d'une "union des droites", critiquant le parti Les Républicains qui tient des "propos électoralistes", mais agit "contre l'intérêt des Français". "Je ne veux pas me laisser enfermer par l'union des droites" qui "ne veut strictement rien dire", a asséné la députée du Pas-de-Calais sur Radio Classique.
Interrogée sur la publication jeudi dans Valeurs actuelles d'une tribune cosignée par l'ex-ministre Thierry Mariani (Les Républicains) et des élus d'extrême droite appelant à l'"unité" de la droite, la présidente du FN a assuré que le texte ne transmet pas sa "vision beaucoup plus large du rassemblement (…) de l'ensemble des Français qu'ils viennent de droite ou qu'ils viennent de gauche".
"Ils sont très mal à l'aise." "Une grande partie de ce que fait Emmanuel Macron, la droite en avait rêvé", a-t-elle poursuivi, citant "la disparition de l'ISF" et "la réforme de la SNCF". "Ils sont très mal à l'aise, même sur l'immigration, ils cherchent à tenir le même discours que celui du Front national, mais la réalité, c'est que les actes des élus de Laurent Wauquiez, notamment des députés européens au Parlement, sont à l'exact inverse", a-t-elle critiqué. "C'est un parti (Les Républicains, ndlr) qui en réalité tient des propos électoralistes, mais à chaque fois qu'il doit agir, il agit contre l'intérêt des Français, et contre (ses) propres promesses", a-t-elle fustigé.