Vingt mois après le déclenchement de la crise sanitaire, Marine Le Pen a dressé sur Europe 1 le bilan de l'action d'Emmanuel Macron en matière de gestion du Covid-19. Dans Punchline, la candidate du Rassemblement national pour la prochaine élection présidentielle a fustigé les différentes décisions prises par l'exécutif, notamment en matière de politique de santé publique.
Des décisions différentes "sur l'intégralité" de la crise
Interrogée par Laurence Ferrari sur la politique qu'elle aurait appliquée depuis mars 2020, l'ex-dirigeante du RN a indiqué qu'elle aurait fait "radicalement différemment sur l'intégralité de la crise sanitaire". La députée du Pas-de-Calais n'aurait "pas menti sur les masques" ni "sur les tests", en référence aux déclarations d'Emmanuel Macron et du gouvernement sur le sujet, qui ont évolué. "
J'aurai commencé par fermer les frontières", a-t-elle poursuivi, partisane d'une liberté de prescription pour les médecins. "J'aurais mis en place très rapidement une grande politique d'analyse des eaux usées parce que c'est ce qui permet en réalité, deux jours avant l'émergence d'un cluster, de savoir qu'un cluster va émerger et donc de pouvoir le circonscrire", a-t-elle aussi proposé.
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Macron "s'est lancé des fleurs" avec des "mensonges"
Mais pour Marine Le Pen, "le problème, c'est que plus personne ne croit un mot de ce que dit l'exécutif. En l'espace d'un an et demi, il y a eu une accumulation de mensonges", qui se retrouvent d'après elle jusque dans l'allocution présidentielle d'Emmanuel Macron, mardi soir. "Il s'est, comme assez traditionnellement d'ailleurs, lancé des fleurs avec toute une série de mensonges, d'omissions ou de contradictions sur l'ensemble des sujets qu'il a abordés, que ce soit le chômage, le nucléaire, la situation du pays, la pauvreté", critique-t-elle.
Sur le chômage, notamment, la candidate RN à l'élection présidentielle estime que "tout est manipulé" et "les chiffres sont faux". "La pauvreté est aussi importante aujourd'hui qu'elle l'était en 1979, ce n'est pas non plus une très grande victoire. Son bilan est mauvais. Je comprends qu'il ne souhaite pas l'avouer, mais les Français, eux, le ressentent."