Marine Le Pen, si elle avait été élue à la présidence de la République, a affirmé dimanche qu'elle aurait "fait tout l'inverse" d'Emmanuel Macron qui "s'attaque de manière consciencieuse aux piliers de notre société française".
Le Pen aurait aidé "presque exclusivement les très petites entreprises". "J'aurais fait tout l'inverse, la politique que mène Emmanuel Macron est l'exact inverse de la politique que nous voulons mener", a assuré la présidente du Front national lors de l'émission "Dimanche en politique" sur France 3.
Marine Le Pen a pris comme exemple la "politique en matière de droit du travail et de fiscalité dont les bénéfices vont aller aux grands groupes et aux multinationales". Elle aurait "aidé presque exclusivement les très petites entreprises car je crois qu'elles en ont besoin, ce sont elles qui créent l'emploi", a-t-elle souligné.
Invitée à commenter l'action du chef de l'État, Marine Le Pen a estimé que "contrairement à ce que l'on peut dire, sa politique n'est pas désordonnée : je la trouve très ordonnée".
"Déconstruction de tout ce qui fait la France." "Il répond à une philosophie de déconstruction de tout ce qui fait la France", a-t-elle poursuivi, en déplorant qu'Emmanuel Macron "s'attaque de manière consciencieuse aux piliers de notre société française".
Et de citer "le droit du travail que l'on transforme en droit du mercenariat avec la précarité généralisée, nos communes et notre organisation territoriale qui sont déconstruites, l'armée à qui l'on coupe les budgets et les têtes, la fiscalité également..."
"Une politique d'injustice totale." "C'est le président des très riches", a-t-elle insisté. "Les mesures fiscales qu'il a mises en place n'aident pas les riches mais les très riches. Il y a eu un nombre de cadeaux faramineux faits aux plus aisés (...) On mène une politique d'injustice totale", a encore estimé la présidente du FN.
Par ailleurs, Marine Le Pen a épinglé la décision "ahurissante" du Conseil d'Etat qui a récemment ordonné le retrait d'une croix surplombant une statue de Jean Paul II à Ploërmel (Morbihan). "C'est un ancien pape, ce n'est pas l'épicier du coin. Qu'il y ait une croix au dessus de sa statue n'offense pas la laïcité", s'est-elle insurgée.
Marine Le Pen fustige la décision du Conseil d'État sur la croix de Ploërmel. "On a surtout l'impression que le Conseil d'État tord les textes pour pouvoir accepter les burkinis sur les plages et en même temps obtenir la destruction de la croix chrétienne. On finirait par se poser la question de savoir à quoi joue le Conseil d'État", a encore cinglé Marine Le Pen.