Marine Le Pen sera candidate à la présidentielle de 2022 si elle est "la mieux placée" au sein du Front national qu'elle préside depuis 2011, a-t-elle réaffirmé mardi après le retour sur le devant de la scène de sa nièce Marion Maréchal.
Si il y a mieux placé, elle le soutiendra. "C'est dans quatre ans, on aura largement le temps de voir qui est le mieux placé. Si quelqu'un d'autre que moi est mieux placé, alors je le soutiendrai car je me bats non pas pour moi-même mais pour nos idées", a déclaré sur Radio Classique la finaliste de la présidentielle de 2017.
Marion Maréchal peut revenir "quand elle veut". La dirigeante frontiste a assuré que "non", sa nièce Marion Maréchal, qui va lancer une école à Lyon de sciences politiques avec des intervenants issus de toutes les tendances de l'extrême droite, ne revenait pas en politique, mais qu'elle pouvait revenir au FN, où elle a toujours sa carte, "quand elle veut". "Marion m'a dit 'Je m'engage dans ce projet professionnel j'y tiens énormément et je n'entends pas effectuer de retour en politique, en tout cas pour l'instant'", a déclaré Marine Le Pen. "Venir dire qu'en réalité elle a un agenda caché, qu'elle dissimulerait, non, je crois à sa franchise, je crois à son honnêteté". "C'est probablement triste pour certains mais c'est ainsi", a-t-elle ajouté.
Objectif, élections européennes. Marine Le Pen a expliqué que son "objectif" était les élections européennes et "pas les élections présidentielles". A l'égard du scrutin européen de 2019, elle a noté qu'Emmanuel Macron faisait "le rassemblement, il fait l'alliance des mondialistes. A charge pour nous de faire l'alliance de ceux qui défendent la nation. Effectivement, si nous ne le faisons pas, alors nous lui donnerons un avantage considérable".
"Aujourd'hui, soit on supprime les élections et on donne définitivement les clés à l'UE (...), soit on reprend notre liberté et on se réapproprie l'idée que c'est le peuple qui décide", a-t-elle développé en dénonçant à nouveau "la captation de la démocratie" en Italie "par les puissances financières", après le refus, par le président italien, de nommer un gouvernement populiste eurosceptique.