"J'ai honte que la présidente du Front national porte mon nom". Interrogé mardi par Thomas Sotto sur Europe 1, Jean-Marie Le Pen a eu des mots d'une rare violence pour sa fille. Le cofondateur du FN qualifie de "félonie" la décision du bureau exécutif du parti de le suspendre en tant qu'adhérent et dénonce "un véritable complot" contre lui.
"Personne ne peut s'attendre à ça". Pour Marine Le Pen, cette réaction violente confirme que son parti a pris la bonne décision. "Cette outrance montre qu'il n'y avait pas d'autre solution" que la suspension de Jean-Marie Le Pen, confie la présidente du FN à Europe 1. Marine Le Pen parle de "violence" et de "dérive" pour qualifier l'attitude de son père. Et à la question de savoir si elle s'attendait à une telle violence dans la réaction de Jean-Marie Le Pen, elle répond : "je crois que personne ne peut s'attendre à ça".
"J'ai honte qu'elle porte mon nom". Dans son interview à Europe 1, Jean-Marie Le Pen s'est lancé dans une violente diatribe contre sa fille. "J'ai honte que la présidente du Front national porte mon nom et je souhaiterais d'ailleurs qu'elle le perde le plus rapidement possible. Elle peut le faire soit en se mariant avec son concubin, soit peut-être avec M. Philippot ou avec quelqu'un d'autre", a-t-il asséné. "Moi, je ne souhaite pas que la présidente du Front national s'appelle Le Pen". Le cofondateur du FN a également souhaité que Marine Le Pen ne remporte pas la prochaine élection présidentielle. "Si de tels principes moraux devaient présider à l'Etat français, ça serait scandaleux", a-t-il affirmé.