Marine Le Pen dévoile un chiffrage plus sommaire de son programme par rapport à 2012

Marine Le Pen a allégé son programme chiffré depuis 2012 © FREDERICK FLORIN / AFP
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avec AFP

Parmi les mesures économiques, Marine Le Pen préconise une baisse des impôts sur les ménages, la pérennisation du CICE et des économies sur la gestion de la Sécurité sociale.

Marine Le Pen, candidate Front national à la présidentielle, a dévoilé samedi un chiffrage sommaire de son projet présidentiel, en quatre pages contre huit plus précises en 2012.

Augmenter le PIB. "La priorité pour le quinquennat sera de retrouver la croissance (...). Le PIB devrait progresser en volume de 2% dès 2018 jusqu'à 2,5% par an en fin de quinquennat" et l'inflation "atteindre 2,5% à compter de 2020", peut-on lire sur ce document publié sur Internet.

"Rendre 40 milliards d'euros". La présidente du FN, en quête de crédibilité pour la présidentielle, veut "rendre 40 milliards d'euros (...) par la baisse des impôts des ménages (20 milliards d'euros) et par des mesures pour leur pouvoir d'achat (20 milliards d'euros)". La baisse de l'impôt sur le revenu des trois premières tranches, la hausse du plafond du quotient familial, le rétablissement de la demi-part pour les veuves et veufs, la défiscalisation de la majoration des pensions pour les parents de famille nombreuse "redonneront 11 milliards d'euros aux Français", est-il écrit.

"La baisse de l'impôt sur les sociétés pour les TPE-PME (taux à 24% au lieu de 33%) leur redonnera 5,5 milliards d'euros" et le CICE "sera pérennisé, fusionné avec l'ensemble des allègements de charges et conditionné au maintien de l'emploi", d'après ce document.

Des économies sur la Sécu et la fraude sociale. Le FN compte faire des économies sur la gestion de la Sécurité sociale, la fraude sociale et l'évasion fiscale (notamment les profits détournés), l'Union européenne, l'immigration, la réforme institutionnelle et la délinquance pour "dégager près de 60 milliards d'euros en 5 ans", sans plus de détail.

Diminuer la dette publique. En 2012, le FN espérait près de 41 milliards d'euros d'économies en cinq ans sur le seul poste de l'immigration - un chiffrage contesté par les économistes. Le FN dénonce par ailleurs régulièrement les "7 milliards d'euros" annuels "de contribution nette de la France au budget de l'UE", soit 35 milliards d'euros d'économies potentielles en cinq ans. Avec ces mesures et "une croissance économique retrouvée", le FN veut "ramener à 1,3%" le déficit public en 2022 et "diminuer de près de 8 points sur la durée du quinquennat la dette publique pour atteindre 89% du PIB".

En 2012, Marine Le Pen avait tenu une conférence de presse de deux heures, abreuvant les journalistes de chiffres et de longues démonstrations techniques, afin de crédibiliser le projet. Un document de huit pages de tableaux, avec postes budgétaires détaillés, avait été divulgué dans la foulée.