En tête dans les sondages avec Emmanuel Macron, la présidente du Front national Marine Le Pen, qui était l'invitée d'Europe 1 lundi matin, n'a pas manqué d'égratigner le candidat d'En Marche!.
Macron, un "immigrationniste". Ce week-end en meeting, Emmanuel Macron a affirmé que Marine Le Pen proférait des mensonges, notamment sur l'immigration. "C'est un laxiste, lui est un 'immigrationniste'. Il est d'ailleurs allé féliciter Madame (Angela) Merkel (la Chancelière allemande) du million et demi de migrants qu'elle a accueillis. Moi, je suis opposée à l'immigration clandestine que subit Mayotte puisqu'il était à Mayotte."
Marine Le Pen élargit son raisonnement en s'adressant aux Français : "On peut régler le problème de l'immigration clandestine. Pour ça, il faut avoir des frontières, supprimer les pompes aspirantes de l'immigration, arrêter avec le droit du sol, l'accès aux logements pour les clandestins, l'aide médicale d'État, et l'intégralité des aides sociales qui font que la France est une destination privilégiée pour les clandestins."
"Leur seul projet, c'est de lutter contre le Front national". La candidate refuse de déclarer Emmanuel Macron comme son adversaire principal mais elle dit écouter ses "adversaires à la présidentielle". "En réalité, leur seule ligne de conduite, leur seul projet, c'est de lutter contre le Front national, ce n'est pas de lutter contre le chômage, la précarité, contre l'immigration, l'insécurité", énumère-t-elle. "Tous, ils veulent lutter contre moi, très bien, mais c'est un peu pauvre comme projet. Ce sont des candidats du système. Ils ont été à un moment ou à un autre au pouvoir."
"J'ouvre cette majorité". Si Marine Le Pen est élue présidente, elle n'écarte pourtant pas d'intégrer à sa majorité des élus d'autres partis que le sien. "On ne les entend pas beaucoup faire le mea culpa et pourtant ils devraient le faire. Mais j'ouvre cette majorité à tous ceux qui répondent à une triple exigence : être patriote, de bonne foi et compétent. Je ne m'interdis rien", conclut la présidente du Front national, qui ne se montre pas réfractaire à l'idée d'un éventuel Premier ministre qui ne serait pas issu de ses rangs.