L’échange a tourné à plusieurs reprises au pugilat. Marine Le Pen et Emmanuel Macron se sont violemment affrontés mercredi soir sur le plateau du débat de l’entre-deux-tours. Face aux électeurs, chaque candidat affichait des objectifs différents mais espérait, en tout cas, discréditer son adversaire.
Les Français, seuls arbitres. "J’espère que ce débat aura pu éclairer les choses, c’est l’essentiel. C’était sa fonction", a estimé Emmanuel Macron à la sortie du plateau. "J’ai été acteur. J’ai essayé d’expliquer le plus calmement et le plus posément possible le projet que je porte pour le pays, et dans le même temps essayer de révéler quelques mensonges qui seraient proférés et qui seraient dommageables pour le pays".
Le leader d’En Marche! refuse toutefois de dire s’il a pu marquer des points face à son adversaire. "Je ne sais pas. C’est aux Français et aux Françaises de le dire, et je pense qu’il le diront dimanche".
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"Beaucoup d’injures et des attaques personnelles". Après l’échange, Marine Le Pen a été accueillie avec du champagne et une Marseillaise à son QG parisien. La candidate s’est félicitée de sa prestation : "Je pense, honnêtement, avoir réussi à mettre la lumière sur des aspects d’Emmanuel Macron qu’il voulait cacher. Il a été confronté à ses relations de soumission à l’égard de certains", a-t-elle déclaré au micro d’Europe 1. "C’est important que les Français sachent que c’est le parti socialiste et François Hollande qui sont derrière la candidature de monsieur Macron, qu’il est soumis à l’UOIF, qui est une organisation islamiste, qu’il est soumis à Angela Merkel qui, si ce n’est pas moi qui dirige le pays, le dirigera à la place d’un Français !", a-t-elle notamment estimé.
Pour elle, Emmanuel Macron "s'est défendu avec beaucoup d’injures et des attaques personnelles". "Je crois que beaucoup de Français ont découvert ce soir qui se cache derrière monsieur Macron, il vient du monde de l’argent, il vient du monde des intérêts privés, et puis, il vient de tous ces communautarismes qui sont en train de grignoter notre nation et notre liberté", conclut-elle.