Sur France 2, la présidente du Rassemblement national a affirmé que la "politisation de la justice s'est aggravée sous le mandat d'Emmanuel Macron", alors que s'ouvrait ce jeudi le procès de Jean-Luc Mélenchon et cinq de ses proches pour les incidents qui ont émaillé la perquisition du siège de la France insoumise, en octobre dernier.
Marine Le Pen a de nouveau dénoncé jeudi une "politisation de la justice qui s'est aggravée sous le mandat d'Emmanuel Macron", au jour de l'ouverture du procès de Jean-Luc Mélenchon et cinq de ses proches pour les incidents ayant émaillé la perquisition au siège de LFI en octobre.
"Sur le fond, il y a incontestablement une politisation de la justice qui s'est aggravée sous le mandat d'Emmanuel Macron", a critiqué sur France 2 la présidente du Rassemblement national, tout en refusant "d'entrer dans les considérations qui concernent les parties en cause et les magistrats" dans l'affaire de LFI. Le procès s'est ouvert dans un climat électrique, alors que depuis plusieurs semaines, le chef de file des Insoumis dénonce un "procès politique", affirme ne plus "croire en la justice" et qualifie les magistrats de "menteurs".
"Une instrumentalisation de la justice contre les opposants politiques"
"Depuis un certain nombre d'années, il y a de la part du système politique une instrumentalisation de la justice contre les opposants politiques", a accusé Marine Le Pen, critiquant une "volonté de la part du pouvoir politique de préserver les siens et d'essayer d'entraver les autres". "Les Français ne sont pas dupes parce qu'ils voient bien la différence de traitement qu'il peut y avoir quand vous êtes dans l'opposition et quand vous êtes proches de la majorité", a-t-elle ajouté.
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Selon la députée du Pas-de-Calais, le processus "a démarré en réalité sous celui de François Hollande avec la création du parquet national financier qui est un parquet d'exception (...) entièrement entre les mains du ministre de la Justice et qui a vocation à s'attaquer de manière maintenant systématique à l'opposition".
La présidente du RN a dénoncé aussi la politisation d'une partie des juges, évoquant la décision "insensée et très grave dans ses conséquences" d'un juge du tribunal correctionnel de Lyon qui a invoqué lundi "l'état de nécessité" et le "motif légitime" pour relaxer deux "décrocheurs" d'un portrait d'Emmanuel Macron en février, poursuivis pour vol en réunion. Les deux militants dénonçaient la politique gouvernementale en matière de lutte contre le réchauffement climatique.