La présidente du Front national n'a pas mâché ses mots. "Le fondamentalisme islamiste pullule dans nos quartiers, pullule dans nos villes et parfois même dans nos villages", a martelé Marine Le Pen, invitée d'Europe 1 jeudi. Selon elle, "ce fondamentalisme se construit par petites touches", comme avec "les prières de rue". La candidate aux régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie croit même savoir que "des consignes sont données aux policiers pour ne pas donner des amendes aux femmes qui portent la burqa" afin "d'éviter les soucis".
"Flux migratoires". Pour elle, le phénomène est directement lié aux flux migratoires. "On continue à accepter dans notre pays un flux de migrants, qui est un danger puisqu'on sait que des terroristes islamistes ont profité de ce flux pour s'infiltrer et commettre les attentats du 13 novembre [à Paris et au Stade de France, ndlr]."
Vigilance de la Région. La responsabilité de "contrer ce développement" du fondamentalisme incombe, selon Marine Le Pen, aux pouvoirs publics, à divers niveaux. D'abord, celui de la Région. "Elle doit être attentive à la nature des associations qui sont subventionnées. Les Frères musulmans se servent d'associations culturelles et sociales pour étendre leur influence", a-t-elle affirmé. Mais l'Etat est également responsable aux yeux de la présidente du FN. Le gouvernement "ne veut pas remettre en place le contrôle de nos frontières, ne veut pas arrêter le flux des migrants", a dénoncé Marine Le Pen.