La présidente du Front national voit dans le renoncement de François Hollande un "échec très lourd du quinquennat".
Marine Le Pen, présidente du Front national, a estimé vendredi que le renoncement de François Hollande à briguer un second mandat l'an prochain marquait "l'échec très lourd du quinquennat" et qu'elle se préparait à affronter "les doublures" de Nicolas Sarkozy et François Hollande.
"Je vais avoir contre moi les doublures". "Le renoncement ne m'étonne pas. J'avais d'ores et déjà analysé que, si Nicolas Sarkozy n'était pas candidat, probablement il [François Hollande] ne le serait pas non plus. Cela marque l'échec très lourd du quinquennat et du PS dans son ensemble", a déclaré aux journalistes la présidente du Front national à son arrivée au Salon du cheval à Villepinte, en région parisienne. "Je vais avoir contre moi les doublures. Bien souvent elles ont les défauts des premiers rôles sans en avoir les maigres qualités", a-t-elle estimé, tablant manifestement sur une candidature à gauche de Manuel Valls, après la victoire de François Fillon à la primaire de la droite.
Pas de changement de stratégie. "Les Premiers ministres vont essayer de faire croire qu'ils n'ont aucune responsabilité dans le bilan, le passif des quinquennats de Nicolas Sarkozy et François Hollande. À charge pour nous de rappeler que les Premiers ministres ont une responsabilité intégrale dans les politiques menées", a-t-elle ajouté.
La candidate à la présidentielle a indiqué ne pas vouloir changer de stratégie car elle "ne croit pas à la fracture gauche - droite". "La petite touche ultralibérale est très à la mode à l'UMP (sic) et au PS, elle renforce notre position de solidarité nationale, de protection des Français, et notamment des Français les plus modestes", a encore ajouté Marine Le Pen.