"Nous pouvons gagner, nous allons gagner" la présidentielle, a assuré Marine Le Pen, lundi soir, au Journal télévisé de 20 heures de France 2. "Nous démarrons avec 40% (dans les sondages). Croyez-moi, dix petits points, c’est largement faisable", a poursuivi la candidate du Front national, avant de s'en prendre vivement au programme de son adversaire au second tour, Emmanuel Macron. "Monsieur Macron a bénéficié d’un brouillard au premier tour. Mais là, le brouillard va se dissiper et les Français vont découvrir son projet, qui est d’une grande violence économique, sociale et migratoire."
"Rien dans son comportement ne dénote la moindre preuve d'amour pour la France". "Rien dans son comportement ne dénote la moindre preuve d’amour pour la France. Il conteste en toutes circonstances ce qui fait l’âme, la sève de ce pays. On ne ressent pas (chez lui) d’amour pour la France ou pour les Français", a attaqué la candidate FN.
"Tout nous oppose". Interrogée sur le parallèle avec l'élection présidentielle de 2002, où son père Jean-Marie Le Pen avait accédé au second tour, Marine Le Pen a estimé que "les choses ont beaucoup changé". "Cette arrivée au second tour était annoncée et elle est heureuse. Pour la première fois, les Français auront un vrai choix. Nous avons un projet radicalement opposé : il est pour la mondialisation sauvage, l’immigration massive, pour le communautarisme. Tout nous oppose."
Marine Le Pen se met "en congé" de la présidence du FN. La candidate FN a par ailleurs annoncé qu'elle se mettait "en congé de la présidence du FN" afin de "rassembler autour de (son) projet". "Il m'est apparu indispensable de me mettre en congé de la présidence du FN. Ce soir, je ne suis plus la présidente du FN, je suis la candidate à la présidentielle, celle qui souhaite rassembler autour du projet d'espoir, de prospérité, de sécurité, l'ensemble des Français", a expliqué Marine Le Pen. "Je me sentirai plus libre surtout, je serai au-dessus des considérations partisanes, c'est un acte important", a estimé l'eurodéputée.