Marine Le Pen, candidate défaite au second tour de la présidentielle, a "retrouvé" lundi "la présidence du Front national" à la place de Steeve Briois, a annoncé celui-ci lundi dans un tweet, deux semaines après sa "mise en congé" entre les deux tours.
"Fier de la confiance que Marine Le Pen m'a accordée. Elle retrouve aujourd'hui la présidence du FN ! Cap sur les législatives" de juin, a écrit l'eurodéputé et maire d'Hénin-Beaumont.
Fier de la confiance que @MLP_officiel m'a accordée. Elle retrouve aujourd'hui la présidence du @FN_officiel ! Cap sur les législatives
— Steeve Briois (@SteeveBriois) 15 mai 2017
Suspense pour les législatives. Marine Le Pen, qui maintient le suspense sur sa candidature aux législatives dans cette 11e circonscription du Pas-de-Calais, avait fait l'annonce de sa mise en congé au lendemain de sa qualification au second tour. "Il m'est apparu indispensable de me mettre en congé de la présidence du FN. Ce soir, je ne suis plus la présidente du FN, je suis la candidate à la présidentielle, celle qui souhaite rassembler autour du projet d'espoir, de prospérité, de sécurité, l'ensemble des Français", avait poursuivi alors l'eurodéputée.
Deux remplacements successifs. Elle avait d'abord été remplacée par le premier vice-président du FN, Jean-François Jalkh. Cet historique du FN, adhérent depuis 1974 au parti fondé en 1972, renvoyé en procès dans les affaires de financement du FN, a été pendant l'entre-deux-tours accusé de propos négationnistes qu'il a démentis. Il a dès lors été remplacé par Steeve Briois, vice-président du parti.
Interrogés, les responsables FN n'ont pas rendu publiques les modalités statutaires de ces évolutions. Le trésorier du FN Wallerand de Saint-Just avait déclaré que "juridiquement, c'(était) tout à fait possible", car "statutairement, on considère que le premier vice-président est empêché, donc c'est le vice-président suivant". "Mais on ne fait pas trop de 'juridisme', là", avait-il ajouté.