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David Doukhan, édité par Romain David
La présidente du Rassemblement national, qui prend la parole dimanche à Hénin-Beaumont après une cure de silence estivale, devrait tenter de faire passer un message d'unité à la droite de la droite.

Marine Le Pen a choisi Hénin-Beaumont, fief du Rassemblement national, pour prononcer son premier discours de la rentrée politique 2019. Sa prise de parole devrait largement évoquer les municipales de mars mais aussi, encore et toujours, essayer de démontrer que son parti au pouvoir est une option crédible.

La fille de Jean-Marie Le Pen avait pris l’habitude d’effectuer sa rentrée à Brachay, un petit village de Haute-Marne qui avait voté à 90% pour le Front national en 2012. Sauf qu’en 2017, le maire a rejoint les Patriotes, le mouvement fondé par le dissident Florian Philippot. Par conséquent, celle qui est aussi députée du Pas-de-Calais n'y met plus les pieds. Elle a donc choisi de s’exprimer à Hénin-Beaumont, la ville de Steeve Briois, devenue l’une des vitrines du parti. 

Une centaine de communes en ligne de mire

L’un des enjeux du discours de Marine Le Pen sera de démontrer que son parti est capable de gouverner avec l’impératif d’élargir son socle électoral, au lieu de le réduire. D’autant plus que les alliés populistes de Marine Le Pen en Europe ont échoué dans l’exercice du pouvoir. Ils ont été sortis manu militari de la coalition conservatrice en Autriche, tandis qu’en Italie Matteo Salvini s’est tiré une balle dans le pied : la Ligue ne gouverne plus le pays, désormais dirigé par une alliance entre le mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate (centre-gauche).

De tels enjeux stratégiques pourraient apparaître en France dès le mois de mars, mais au niveau local. Marine Le Pen devrait donc s’employer à démontrer que la dizaine de ville aux mains du RN est bien gérée. Son parti se donne pour objectif de conquérir une centaine de commune lors des prochaines municipales.