Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, affirme dans un entretien au Figaro à paraître mardi que son projet "va créer en trois ans 1,7 million d'emplois". Interrogée sur le coût de sa proposition de retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisations, Marine Le Pen répond : "Je ne supporte pas qu'on demande en toutes circonstances des sacrifices aux Français sans avoir fait au préalable des économies sur les dépenses nocives de l'État : l'argent versé en pure perte à l'Union européenne, la fraude fiscale et sociale, les délires de la décentralisation, le coût de l'immigration légale et clandestine."
Un référendum sur une révision de la Constitution. "Mon projet va créer en trois ans 1,7 million d'emplois qui généreront 25 milliards d'euros de recettes supplémentaires pour la Sécurité sociale", poursuit-elle, avant de rappeler qu'elle estime le coût de sa mesure sur la retraite à 60 ans à "17 milliards d'euros".
"Je veux aussi organiser, dès septembre, un référendum sur la révision constitutionnelle pour, notamment, rétablir l'autorité de la loi nouvelle sur les traités européens antérieurs. Il faut reprendre la main", note-t-elle dans cette interview. Ce référendum était jusque-là programmé par Marine Le Pen en juin, comme elle l'avait dit dans un entretien au Monde début février.
Elle préfère un duel avec Macron. Alors qu'on lui demande quel candidat elle souhaiterait affronter au second tour, alors qu'elle domine les sondages avec Emmanuel Macron mais que se rapprochent François Fillon et Jean-Luc Mélenchon : "Emmanuel Macron est un mondialiste décomplexé, là où François Fillon est un mondialiste honteux. Je préfère toujours avoir un mondialiste décomplexé face à moi. Au moins, les choses sont claires (...). Le vote en ma faveur est plus utile que le vote Fillon", déclare-t-elle.