Marlène Schiappa favorable à une mesure anti-fessée bientôt examinée à l'Assemblée

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avec AFP , modifié à

Jeudi, Marlène Schiappa, la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, s'est dite favorable à titre "personnel" à une proposition de loi contre les violences dites éducatives. 

La secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, s'est dite jeudi favorable à titre "personnel" à une proposition de loi contre les violences dites éducatives, dont la fessée, bientôt examinée par les députés. Ce texte porté par Maud Petit (MoDem) et cosigné par des élus d'autres groupes tels Elsa Faucillon (PCF) ou Bastien Lachaud (LFI) poursuit un objectif pédagogique et ne prévoit pas de sanction pénale. Il arrivera dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale le 29 novembre, après son examen en commission des Lois le 21.

Il comprend deux articles dont le premier dispose que "les enfants ont droit à une éducation sans violence" et que "les titulaires de l'autorité parentale ne peuvent user de moyens d'humiliation tels que la violence physique et verbale, les punitions ou châtiments corporels, les souffrances morales", comme le révèle le quotidien Le Parisien jeudi.

"Il n'y a pas de petite claque". "Je soutiens cette proposition de loi pour interdire ce qu'on appelle les châtiments corporels (...), parce que je crois qu'il n'y a aucune violence (qui soit) éducative, il n'y a pas de petite claque", a déclaré jeudi Marlène Schiappa, interrogée sur France Info.

"C'est ma position personnelle". La secrétaire d'État, qui est aussi chargée de la lutte contre les discriminations, a précisé qu'il n'y avait "pas encore de décision collective de la part du gouvernement" sur ce texte. "C'est ma position personnelle", a-t-elle précisé. Mais "en 2018, je ne vois pas qui pourrait défendre l'usage de la fessée et des violences ordinaires éducatives", a-t-elle remarqué.

Une disposition anti-fessée adoptée puis censurée. Une disposition anti-fessée excluant "tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles" avait été incluse dans la loi "Égalité et citoyenneté" adoptée en décembre 2016. Mais l'article avait été censuré en janvier 2017 par le Conseil constitutionnel, non pas sur le fond, mais sur la forme, ayant été jugé sans lien évident avec le projet de loi initial.