"C'est de la provocation !" : quelque 500 personnes, selon les chiffres de la police, se sont rassemblées mercredi à Marseille pour protester contre le grand meeting de Marine Le Pen organisé le même soir dans la ville. "Marine Le Pen vient à Marseille, dans une ville de forte immigration, c'est de la provocation !", s'insurge Marie, 62 ans, retraitée de l'Éducation nationale. "Je manifeste tant qu'on a encore le droit parce que quand l'extrême droite sera au pouvoir ce sera fini. La rue peut faire pencher la balance", a-t-elle déclaré à l'AFP.
"Marseille contre le fascisme". Rassemblés sous les bannières de Solidaires, Sud, la Jeunesse communiste, l'Unef et la CNT, les manifestants, majoritairement jeunes, étaient rassemblés en haut de la Canebière - à plus de 3 km de la grande salle où doit avoir lieu le meeting de Marine Le Pen - et brandissaient des banderoles "Marseille solidaire contre l'extrême-droite et le fascisme" ou "Contre le fascisme et la misère organise ta colère". "En tant que communiste je suis venu prêter main forte à un mouvement antifasciste. Toutes les forces sont assez éclatées donc il est important d'avoir un front capable de dire non aux réactionnaires", a déclaré Alain, 23 ans, intérimaire membre des Jeunesses communistes.
Manif anti-#FN : 300 personnes rassemblées https://t.co/tk9VAAt6cK#Marseillepic.twitter.com/XfuLFk9sAf
— La Provence (@laprovence) 19 avril 2017
Marseille: plusieurs centaines de manifestants protestent contre un meeting de Marine Le Pen >> https://t.co/TuAHHjP9TYpic.twitter.com/2qsW5BG8sj
— LCP (@LCP) 19 avril 2017
Quatre interpellations.Quelques échauffourées entre police et manifestants ont ensuite émaillé la marche anti-FN. En tête du cortège qui remontait en direction du Dôme où se tenait le meeting, des jeunes au visage masqué, cagoulé voire casqué ont brandi des fumigènes et lancé des projectiles et des pétards en direction des forces de l'ordre, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène. La manifestation, qui avait commencé dans le calme à 18h, a été dispersée vers 20h, mais une poignée d'individus tentaient alors de gagner le Dôme par des rues parallèles. Quatre personnes ont été interpellées pour des jets de projectiles sur les forces de l'ordre, selon la police. Mais aucun incident majeur n'a été toutefois signalé.