Le maire de Mimet, dans les Bouches-du-Rhône, a fait part mardi de son incompréhension en découvrant que sa petite commune figure parmi les 27 du département où le masque est obligatoire. Lundi, le préfet des Bouches-du-Rhône a renforcé les mesures pour freiner la propagation de l'épidémie. Il a notamment imposé le masque de 6 heures à 2 heures dans 27 communes où le taux d'incidence de la maladie dépasse le seuil d'alerte de 100 pour 100.000. Mais le maire de cette petite ville de 4.700 habitants assure n'avoir été informé d'aucun cas de coronavirus. "Il y a zéro cas dans les écoles, à la maternelle ou à la crèche. Dans notre Ehpad non plus il n’y a pas de cas", s'est insurgé Georges Cristiani, interrogé mardi soir sur Europe 1.
"Ce n’est pas normal que je me retrouve sur une liste ou je serais censé avoir plus de 100 cas pour 100.000 habitants. Dans ma commune ça veut donc dire qu’il y a au maximum 5 cas de Covid !", a-t-il poursuivi.
"On marche sur la tête de ne pas avertir le maire"
Le maire de Mimet s'en est pris à l'Agence régionale de santé (ARS), qui ne l'aurait informé d'aucun cas de coronavirus. "On marche sur la tête de ne pas avertir le maire. Là on angoisse 4.700 habitants alors qu’il y a peut-être 5 cas de coronavirus que je ne connais pas. Ça met la population en émoi. Le directeur général de l’ARS a fait une faute grave", a tonné Georges Cristiani.
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Dans la soirée de mardi, l'ARS a indiqué à l'AFP que la liste des communes les plus touchées par le virus qu'elle a établie "permet au préfet d'arrêter ses mesures". "Nous allons écrire conjointement aux maires concernés pour les informer de la situation. La liste des communes concernées sera revue chaque semaine", a ajouté l'agence régionale de santé dans un mail à l'AFP. Egalement contactée par l'AFP, la préfecture n'a pas réagi.