L'un soutient la majorité présidentielle, l'autre non, pourtant François Bayrou (Modem) et Valérie Pécresse (Libres !, ex-LR) sont d'accord pour dire que l'Etat n'a pas correctement assuré la gestion des masques. Dimanche, le patron du mouvement centriste et la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse ont loué le rôle des collectivités dans l'obtention et la distribution de masques pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, contrairement à l'Etat.
François Bayrou regrette une "centralisation excessive"
"Si on avait attendu l'Etat pour avoir des masques, on aurait pu attendre longtemps, et encore aujourd'hui, on n'en aurait pas", a estimé François Bayrou, sur BFMTV. Selon lui, "les autorités supérieures ont été obligées de se remettre à l'action locale".
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Le maire de Pau (Pyrénées-Atlantiques) et ex-ministre de la Justice a souligné "la nécessité de faire confiance au terrain, c'est valable pour les collectivités locales, valables pour les entreprises, valable pour les médecins". Il a également regretté que "la société française souffre d'une centralisation excessive".
Valérie Pécresse dénonce un "relâchement dans l’utilisation des masques"
Valérie Pécresse est elle revenue sur les déclarations d'Emmanuel Macron qui affirmait le 18 mai dans une interview à BFMTV qu'il n'y avait jamais eu de rupture de masques. Selon elle, "ce n'est pas la réalité. Et c’est pour cela que la région en a acheté 2 millions dont les premiers ont été destinés au personnel soignant alors que ce n’est pas notre métier", a-t-elle déclaré sur France 3.
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La présidente de la région Île-de-France s'est par ailleurs inquiétée d'un "relâchement dans l'utilisation des masques alors qu’il est obligatoire dans les transports" dans sa région, encore classée rouge par les épidémiologistes. La question des masques de protection est l'un des grands sujets de polémique de la crise du coronavirus, les oppositions accusant l'Etat d'avoir notamment "menti" sur leur utilité pour en dissimuler la pénurie.