Les maires de Mayotte se sont engagés à organiser la législative partielle de dimanche prochain, a annoncé mardi soir le ministère des Outre-mer après "l'accord de principe" obtenu sur place "entre l'État, les élus, les syndicats et les collectifs".
Des échanges francs. "Les maires de Mayotte se sont engagés à organiser les élections législatives partielles de cette fin de semaine", a indiqué le ministère peu après la fin de cinq heures de négociations à Dzaoudzi, dont la ministre Annick Girardin a salué "la qualité et la franchise des échanges entre chacune des parties".
Une élection finalement tenue. En plein mouvement de contestation populaire dans ce département de l'océan Indien, plusieurs maires avaient menacé de ne pas organiser le scrutin de l'élection législative partielle des 18 et 25 mars, provoquée par l'annulation de l'élection en juin 2017 de Ramlati Ali (LREM), après un recours déposé par le candidat LR Elad Chakrina. Le gouvernement avait promis la semaine dernière qu'il en assurerait lui-même le bon déroulement si nécessaire.
Des engagements sur la sécurité. Dans un communiqué, le ministère précise qu'"Annick Girardin s'est engagée avec l'ensemble des parties prenantes sur un calendrier et des réponses en termes de sécurité, de méthode et de présence de l'État sur le territoire dans un délai d'un mois". En particulier des engagements ont été pris "pour renforcer la sécurité, la lutte contre la délinquance et la lutte contre l'immigration illégale".
Fin des blocages. De leur côté, "les collectifs et l'intersyndicale se sont engagés à débloquer les barrages de l'île au cours de la matinée" de mercredi, a noté le ministère. À sa sortie des discussions, un des porte-parole de l'intersyndicale, Fatihou Ibrahime, avait déclaré que la population serait invitée à se prononcer mercredi sur la levée des barrages.