La ministre Jacqueline Gourault a affirmé dimanche que "toutes les conditions sont remplies" pour que le scrutin se déroule bien à Mayotte, alors qu'une partie des Mahorais est appelée aux urnes pour une législative partielle dans un contexte de crise sociale.
"Les élections se déroulent normalement". "Nous sommes dans un département français, l'État est présent et s'assure que les élections se déroulent normalement et, ce matin, les 76 bureaux de vote étaient ouverts", a déclaré la ministre auprès du ministre de l'Intérieur, dans l'émission Dimanche en politique sur France 3. Les autorités sont toutefois intervenues sur "environ six" bureaux de vote "pour ouvrir des portes qui avaient été scellées pendant la nuit", a ajouté la ministre.
Une élection sous tension. L'élection législative partielle est organisée dans un contexte de forte crise sociale qui paralyse l'île depuis près d'un mois. La plupart des élus et les organisateurs du mouvement ont demandé samedi le report du scrutin mais le préfet de Mayotte leur a opposé une fin de non-recevoir.
"Le gouvernement a tout fait pour assurer la sécurité", il a "envoyé une présence policière et de gendarmes renforcée depuis une dizaine de jours, des moyens ont été mis pour que ce scrutin se déroule normalement", a insisté Jacqueline Gourault.
"Il faut que chacun mette du sien". Concernant la crise sociale, "nous sommes sur le chemin de la négociation. La base est dure, plus dure que les négociateurs", a estimé la ministre. "Il faut que chacun mette du sien", a-t-elle plaidé, soulignant qu'"à Mayotte, le problème de sécurité est lié à un problème d'immigration clandestine très important".
"Le président de la République est attentif à ce qui se passe". Interrogée sur le fait qu'Emmanuel Macron ne s'est pas exprimé sur la situation dans l'île, Jacqueline Gourault a répondu : "Nous avons dialogué par l'intermédiaire de la ministre [des Outre-mer] Annick Girardin, le Premier ministre suit les affaires de très près, le président de la République est attentif à ce qui se passe mais chacun joue son rôle".