La société d'événementiel GL Events a nié lundi avoir accordé des "cadeaux" à Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle dans la facturation de ses meetings, comme l'a affirmé Mediapart vendredi. "Le Groupe GL Events a réalisé les prestations qu'il fournit chaque année (...) dans le strict cadre de relations commerciales habituelles", a expliqué la société dans un communiqué lundi.
Selon Mediapart, La République En Marche (LREM) a bénéficié de "cadeaux" via des remises de la société sur ses prestations, notamment pour des locations de salle et de matériel lors de meetings. Des personnalités politiques, comme Alexis Corbière, député de la France insoumise, ont critiqué ces gestes commerciaux.
La société confirme les réductions du prix. Concernant le meeting du 12 juillet 2016 à la Maison de la Mutualité à Paris, la société reproche à Mediapart de n'avoir considéré que les remises sur les locations d'espace et non sur la globalité des dépenses, tout en confirmant les réductions du prix évoquées.
"La totalité des remises faites sur la Mutualité correspond à 33.940 euros, soit 26%" sur l'ensemble des dépenses relatives à l'événement, a expliqué lundi Jean-Eudes Rabut, directeur général de GL Events Venues, branche de la société s'occupant de ces prestations.
20% de remise sur une commande de 5.000 chaises. Il s'agit d'une "remise usuelle en période estivale à Paris par les gestionnaires de sites événementiels, dans un contexte de concurrence très forte et de faible activité pendant la période d'été", ajoute la société dans son communiqué. Ces remises s'expliquent aussi par les "politiques de prix et commerciales décidées par les patrons des sites (...) en fonction des taux d'occupation, des prévisions d'activité", a-t-il ajouté. Le prix final du meeting du 10 décembre à la Porte de Versailles à Paris ainsi que les remises pointées par Mediapart ont aussi été confirmés par Jean-Eudes Rabut.
Selon GL Events, les organisateurs ont reçu pour leur commande de 5.000 chaises une remise de 20% en raison de "l'importance du volume fourni et de l'intensité de la concurrence dans cette consultation", indique son communiqué. À cette remise s'en est ajoutée une autre de 3.600 euros car les chaises ont été mises en place par les volontaires de LREM et non par GL Events, précise t-il. Le reste de la promotion concernait une accumulation de remises sur d'autres types de mobilier, a expliqué Jean-Eudes Rabut.
Selon Mediapart, la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a noté des promotions parfois "d'un pourcentage anormalement élevé" mais s'est "satisfaite" des explications de GL Events et LREM.