Le candidat de "La France insoumise" Jean-Luc Mélenchon a appelé dimanche les milliers de personnes réunies place Stalingrad à Paris à une campagne présidentielle "victorieuse" et non "pas simplement pour témoigner".
"Soyez les révolutionnaires". "Je vous appelle à une campagne qui n'est pas simplement faite pour témoigner, je vous appelle à une campagne pour conquérir le pouvoir!", a harangué l'ancien candidat de 2012, qui organisait son premier meeting, là même où il avait lancé sa précédente campagne en 2011. "Pour qu'elle soit victorieuse, il faut qu'on s'y implique tous, que chacun d'entre vous, à son poste de travail, dans son rôle dans la société, vous soyez les révolutionnaires pour changer la société de fond en comble", a-t-il poursuivi.
"Nous devons être 8 millions". "Rêvez, rêvez fort, pensez fort, imaginez fort et cela suffira", a lancé Jean-Luc Mélenchon aux quelque 10.000 personnes présentes, selon son entourage. Rappelant avoir réuni autour de son nom quatre millions de voix en 2012, il a demandé à chacun de ses électeurs d'alors d'en convaincre un autre : "nous avons été quatre millions, nous devons être huit millions". "C'est en convaincant un par un, une par une, que nous allons avancer pour finalement gagner", a-t-il parié. Il a néanmoins reconnu que "la marche est haute", puis vanté son expérience : "Mieux vaut avoir des porte-parole rusés et malins que des poulets de l'année!", a-t-il ironisé.
Ne pas se grouper comme "un troupeau affolé". Développant son discours sur la souffrance au travail et le rôle central qu'il faut donner à l'écologie, Jean-Luc Mélenchon a souhaité "remettre 100 milliards d'euros" dans les services publics et "le 100% d'énergies renouvelables". Mais c'est davantage sur le bien-fondé de sa stratégie précoce qu'il est revenu. Évoquant "les obscurs conciliabules de je ne sais quelle primaire", il a estimé que ce n'est pas "en se groupant comme un troupeau affolé derrière les moins-disants, les plus usés, les derniers arrivés, que nous trouverions notre chemin". "Non, c'est en portant nos idées, en combattant un par un !" a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas le temps des programmes minimums, des plateformes convenues entre les états-majors", a-t-il poursuivi, "il faut du caractère, de la volonté pour défier ces lobbies immenses (...) contre nous et qui ne s'arrêtent devant aucune méthode de combat, la diffamation, l'insulte".