Jean-Luc Mélenchon assure dimanche le service après-vente de son discours prononcé la veille, place de la République, à Paris. Sur son blog, le député de Marseille assure qu'il n'a "jamais comparé le gouvernement actuel aux nazis". Samedi, le leader de la France insoumise avait dit que "c'est la rue qui a abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE...", en réponse à Emmanuel Macron, pour qui "la démocratie, ce n'est pas la rue".
"Indignes et honteux." Des propos qui ont choqué au sein du gouvernement. Invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a jugé "indignes et honteux" les propos sur les nazis tenus par Jean-Luc Mélenchon, se disant également "choquée" d'une supposée comparaison.
.@murielpenicaud répond à @JLMelenchon : "J'ai été choquée que l'on puisse mettre sur le même plan des nazis et des démocrates."#LeGrandRDV
— Europe 1 (@Europe1) 24 septembre 2017
Samedi, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait tweeté à l'adresse du député des Bouches-du-Rhône : "Indigne de porter ces couleurs quand on mêle démocrates et républicains à la fange nazie. Ses ennemis sont... tous les autres !"
"Tendances manipulatoires." Démentant catégoriquement le parallèle, Jean-Luc Mélenchon estime que relayer ce type de comparaison "dit bien le niveau d’abaissement auquel en sont rendus d’aucuns". "J'ai répliqué au président qui affirmait, 'la démocratie, ce n'est pas la rue', en lui demandant d'apprendre son histoire de France. Il y aurait vu que la démocratie vint par la rue quand celle-ci abattit les rois, chassa les nazis, créa le droit à la section syndicale, la quatrième semaine de congés payés en 1968", a-t-il persisté. Ajoutant : "Je m’inquiète des tendances manipulatoires qui dorénavant entourent tout ce que nous faisons."