Mélenchon : "C’est le gouvernement le plus féroce depuis longtemps"

Le leader LFI annonce cinq propositions de loi d'ici février. © Nicolas TUCAT / AFP
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M.Be

Dans une interview au "JDD", le leader de La France insoumise concède avoir perdu la "bataille des ordonnances", mais entend riposter dès février dans l'hémicycle. 

S’il concède avoir perdu une bataille, Jean-Luc Mélenchon affirme ne pas avoir perdu pour autant la guerre face à Emmanuel Macron. "Nous avons perdu la bataille des ordonnances. La France insoumise a pourtant fait un maximum d’efforts : elle a convoqué les premiers rassemblements dès juillet, puis appelé à une marche qui a été un succès. Mais nous avons perdu", reconnaît le leader LFI dans une interview auJournal du Dimanche. Mais le député de Marseille entend malgré tout conserver sa place de premier opposant à Emmanuel Macron, parlant même d'un "devoir".

Cinq propositions de loi en février. "Beaucoup se jouera notamment sur l’école et la santé. Nous faisons tout pour encourager la résistance populaire. Pas question d’accepter de réserver l’université à quelques-uns (…) Même chose dans la santé : pas question de limiter l’accès aux soins", détaille Jean-Luc Mélenchon. Et le leader de La France insoumise d’annoncer que le groupe présentera au 1er février cinq propositions de loi à l’Assemblée nationale, portant sur "un référendum sur le Ceta, pour le récépissé afin de lutter contre le contrôle au faciès, sur la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle, pour le droit de mourir dans la dignité et pour le droit à l’eau pour tous".

"Le président des riches". Concernant les réformes engagées par l’exécutif depuis mai dernier, Jean-Luc Mélenchon estime que "Macron s’est d’abord affirmé comme le président des riches". "Voyez : les revenus les plus faibles du pays vont perdre 60 euros tandis que les plus élevés vont en gagner 1.700… D’un côté la suppression de l’impôt sur la fortune, de l’autre l’augmentation de la CSG. École, hôpital : tout se disloque. C’est le gouvernement le plus féroce depuis longtemps", en juge-t-il. Et Mélenchon de conclure que le président "mène la politique dont (la droite) a toujours rêvé sans jamais oser aller au bout".