Le député de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon "condamne l'opposition" au Venezuela, partagée selon lui entre "admirateurs" de Pinochet et "fascistes violents", tout en disant, à propos de Nicolas Maduro, n'être "pas d'accord qu'on fasse mourir les gens".
"A quel moment pensez-vous qu'un homme comme moi va dire 'je suis d'accord avec des méthodes brutales' ?", s'est agacé mardi sur BFMTV et RMC Jean-Luc Mélenchon, qui se dit souvent las d'être interrogé sur la situation au Venezuela plutôt que celle au Yémen ou en Birmanie. Le Venezuela traverse une grave crise économique et politique, en proie depuis avril à des manifestations contre le régime de Nicolas Maduro, qui ont fait 125 morts.
"Je ne prendrais pas modèle sur l'opposition au Venezuela". A propos de ces victimes, il a jugé qu'il y avait eu "un usage disproportionné de la force". "Cent morts, ce n'est pas une réussite, mais on doit commencer par dire qu'il y a un problème lorsque des gens jettent des cocktails Molotov, des acides ou chargent des policiers avec des voitures", a-t-il commenté. "Moi, je ne prendrais pas modèle sur l'opposition au Venezuela, je condamne l'opposition", a-t-il encore lâché.
Aux yeux du responsable de La France insoumise, le régime est confronté à une "opposition qui est divisée en deux branches : une branche modérée - tout à fait relativement modérée puisqu'ils admirent Pinochet...- et une branche fasciste, violente, dont le leader stocke chez lui des cocktails Molotov, appelle les gens à tirer sur les policiers, etc.".