Jean-Luc Mélenchon continue de manier les comparaisons pour s'installer comme le premier opposant à Emmanuel Macron. Lequel serait, selon le député de Marseille, "Blair et Thatcher dans une seule personne", a-t-il lancé sur RTL, jeudi. Selon Jean-Luc Mélenchon, le vocabulaire "très connoté" d'Emmanuel Macron envers les opposants à ses réformes "fait partie de sa stratégie". "La démocratie, ce n'est pas la rue", a déclaré mardi sur CNN le président de la République, après avoir évoqué ces dernières semaines, toujours depuis l'étranger, une France "pas réformable", puis des "cyniques" et des "fainéants".
"Un homme intelligent, déterminé". "Je crois qu'[Emmanuel Macron] a une attitude très dure qui fonctionne comme un signal de ralliement à sa classe. Il leur dit 'bon maintenant, il y a un chef, c'est moi, et on va leur rentrer dedans', les syndicats, le peuple", a déclaré Jean-Luc Mélenchon. "Cela fait partie de sa stratégie. Emmanuel Macron, c'est un homme intelligent, déterminé, qui n'improvise pas autant que ce qu'on pourrait croire, et il est à lui tout seul (Tony) Blair et (Margaret) Thatcher dans une seule personne", a asséné le député des Bouches-du-Rhône.
"Offensive frontale". "Nous avons déjà été traités de névrosés aux passions tristes par un ministre, d'emmerdeurs par un autre, de fainéants, de cyniques. Il y a un vocabulaire". "Ne croyez pas qu'il ne sait pas ce qu'il dit. Il le fait parce qu'il est dans une offensive frontale sur tous les terrains", a insisté Jean-Luc Mélenchon, deux jours avant la journée de manifestation qu'il organise avec la France Insoumise contre la réforme du droit du travail.
"La bataille de France est commencée", prévient-il. "Quand il parle de 'la rue', c'est un vocabulaire très connoté, 'la rue'. Donc nous sommes des sortes d'émeutiers, une masse confuse. Non ! La démocratie, c'est les élections, les actions syndicales, les défilés de rue, les marches. Tout cela existe ! Une élection n'est pas un blanc-seing donné à ceux qui sont au pouvoir", a-t-il poursuivi. Pour Jean-Luc Mélenchon, "quand vous êtes observés depuis la scène européenne, (…) la France est le dernier pays qui résiste sur la base des conquêtes sociales des lendemains de la guerre. La bataille de France est commencée".