Mélenchon n'échangera pas "des bouts de programme contre des sièges aux législatives

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avec AFP , modifié à

"Personne ne peut croire qu'il est possible de gouverner un pays avec une majorité composite de gens qui s'attendent les uns les autres au coin du bois", a déclaré le candidat à l'élection présidentielle à "La Provence". 

Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur la pétition demandant une alliance entre lui, Benoît Hamon et Yannick Jadot, a assuré qu'il "n'échangerai(t) pas des bouts de programmes contre des sièges aux législatives", dans un entretien à La Provence à paraître dimanche.

"Majorité composite". "Personne ne peut croire qu'il est possible de gouverner un pays avec une majorité composite de gens qui s'attendent les uns les autres au coin du bois", a répondu le candidat de la France insoumise à la présidentielle. Une pétition signée par 42.000 personnes réclame une alliance entre Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon (PS) et Yannick Jadot (EELV). Ce dernier avait souligné jeudi l'urgence de "dépasser les appareils" et "les ego" pour nouer d'ici à deux semaines un accord sur un projet commun avec Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, malgré d'importants obstacles.

"Il a tant de choses à faire". Jean-Luc Mélenchon a seulement concédé: "Si j'arrive jusqu'au 2ème tour, je proposerai aux socialistes et aux écologistes sincères, désireux de rompre avec le passé, de gouverner avec nous." Il a assuré n'avoir eu aucun contact avec le candidat socialiste, ironisant sur l'agenda de Benoît Hamon: "Mais il a tant de choses à faire. Il a dû rendre visite à Cazeneuve, à Monsieur Hollande et s'arranger avec les courants du PS. Disons qu'il était très occupé. Je ne lui en veux pas."

 

Revaloriser l'allocation pour adultes handicapés 

Samedi, Jean-Luc Mélenchon a en outre proposé de revaloriser l'allocation aux adultes handicapés (AAH), actuellement de 808 euros, "au niveau du Smic" pour les personnes qui ne peuvent pas travailler. Le Smic se situe actuellement à 1.153 euros nets mensuels, et Jean-Luc Mélenchon propose dans son programme de le porter à 1.300 euros nets.

En ce qui concerne l'accessibilité des lieux ouverts au public (commerces, administrations, transports...), il a exprimé sa volonté de mettre en oeuvre un "plan zéro obstacle". Il a cependant reconnu que rattraper en un quinquennat le "retard considérable" pris par la France constituait "un défi immense". Une autre priorité est pour lui "l'accès à l'école", avec des personnels enseignants plus nombreux et mieux formés aux handicaps et des auxiliaires de vie scolaire (AVS) plus qualifiés.