"La mesure pour l'école, j'ai l'impression qu'elle n'a été prise que pour permettre aux gens de retourner au travail et qu'on veut les faire retourner au travail parce que la compétition continue entre les différentes économies", a dit "craindre" Jean-Luc Mélenchon, le chef de file des Insoumis sur BFMTV dimanche, faisant "remarquer que l'école n'est pas une garderie". "Personnellement, il y aurait un petit à la maison, ce qui n'est pas mon cas, je ne l'enverrais pas à l'école et je pense que, comme moi, des dizaines de gens" ne le feront pas, a ajouté le député des Bouches-du-Rhône.
>> EN DIRECT - Coronavirus : suivez l'évolution de la situation du dimanche
Une "décision hasardeuse"
"Je le dis clairement : ramener les gosses à l'école si on n'a pas pris les autres mesures", comme le port de masques et les tests "en masse", "ça me met mal à l'aise parce que les enfants naturellement véhiculent les virus", a-t-il expliqué en critiquant une "décision hasardeuse".
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> La France peut-elle espérer un scénario plus favorable que l'Italie ?
> Les femmes et les personnes de groupe sanguin O sont-elles plus résistantes ?
> Certaines formes graves sont-elles liées à un facteur génétique ?
> Comment va se dérouler la distribution de masques en France ?
"Ce qui m'inquiète, c'est le sentiment que la compétition continue entre les nations qui constituent l'Europe, notamment pour les dates de déconfinement avec l'idée que le premier sorti sera le premier à pouvoir pourvoir les marchés", a-t-il insisté.
"Un gros doute" sur le nombre de décès liés au coronavirus en Allemagne"
Jean-Luc Mélenchon a également dit avoir "un gros doute" sur le nombre de décès liés au coronavirus en Allemagne, officiellement bien moins important (moins de 4.000 morts) qu'en France (19.323). "J'attends à la sortie de savoir quelle sera la vraie différence de mortalité parce que c'est un peu facile quand on est un État fédéral, que tous les résultats arrivent pas en même temps et qu'on n'analyse pas les causes de la mort des personnes âgées, c'est facile d'avoir des résultats meilleurs qu'ailleurs", a-t-il précisé, tout en approuvant leur politique de "tester à fond" et de "mettre en quarantaine" les cas positifs.
Le chef de file des Insoumis a également critiqué Emmanuel Macron "qui s'en prend aux Chinois". "Moi je leur dis merci aux Chinois", a-il assené, ajoutant que "les Chinois sont l'atelier du monde, il faut s'entendre avec eux".