Jean-Luc Mélenchon a "proposé" lundi que la Nouvelle union populaire, écologique et sociale constitue un seul et même groupe à l'Assemblée nationale. Selon ce dernier, cela permettrait à la Nupes d'affirmer son statut en tant que première opposition à Emmanuel Macron, notamment face à la percée historique du RN aux élections législatives.
"La Nouvelle union populaire écologique et sociale devrait se constituer comme un seul groupe" à l'Assemblée nationale, a "proposé" lundi Jean-Luc Mélenchon , inquiet que l'obtention de 89 députés par le RN remette en cause son "statut" de première opposition à Emmanuel Macron . "Dès lors qu'il y a un seul groupe, sans aucune discussion possible l'opposition s'appellerait Nupes", a-t-il estimé devant le siège de La France insoumise à Paris. Il a justifié cette proposition : "Personne n'avait vu arriver cette situation". Il ne souhaite pas, a-t-il ajouté, "donner le sentiment que nous amplifions la confusion" "par notre propre éparpillement".
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Des discussions qui ne font que débuter
"Naturellement, je m'en remettrai à ce que décideront les groupes", a-t-il déclaré, plaidant : "Je crois que nous devons être et rester une alternative unie". Interrogé sur les discussions sur ce point avec le PS, EELV et le PCF, Jean-Luc Mélenchon a répondu : "ça commence là tout de suite. Quelques-uns ont évoqué le sujet devant moi, mais je ne veux pas les mettre dans l'embarras". Il a ensuite cité comme interlocuteurs, dès dimanche soir, le premier secrétaire du PS Olivier Faure et le chef d'EELV Julien Bayou.
En attendant, Valérie Rabault, cheffe de file des socialistes à l'Assemblée nationale lors de la précédente législature, s'est d'ores et déjà opposée à la proposition. "La gauche est plurielle, elle est représentée dans sa diversité à l'Assemblée Nationale. C'est une force au service du peuple français. Vouloir supprimer cette diversité est une erreur et je m'y oppose", a-t-elle tweeté aussitôt après la déclaration de Jean-Luc Mélenchon.
"C'est une proposition, pas une injonction. Ça n'empêche pas chaque partie d'avoir une délégation, comme au Parlement européen, qui s'auto-organise", a voulu rassurer Jean-Luc Mélenchon. "Dussions-nous perdre quelques moyens matériels, j'estime que c'est dérisoire par rapport à l'enjeu politique qui se dessine devant nous", a-t-il dit en référence aux financements des partis.