Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a reconnu dimanche avoir "parlé trop vite" en affirmant que Cuba disposait d'"un vaccin contre le cancer du poumon."
"La population à Cuba (...) est mieux soignée qu'en France". Dans un éloge à Cuba, il avait affirmé jeudi, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale : "Si vous cherchez un vaccin contre le cancer du poumon, allez à Cuba, il existe, les Cubains sont d'ailleurs prêts à commercer avec nous, mais ils ne veulent pas vendre leur procédé à Sanofi (géant pharmaceutique français, ndlr), ce qui se comprend. Ils préféreraient le faire dans une relation de coopération sincère où l'on chercherait d'abord à guérir des gens ou prévenir la maladie avant que de réaliser des profits."
Interrogé sur France 3 dans l'émission Dimanche en politique pour savoir s'il regrettait ses propos, il a d'abord répondu "non". Puis, alors qu'on lui faisait remarquer qu'un tel vaccin n'existait pas, il a estimé que "s'il n'y en a pas, c'est bien dommage". Il a toutefois souligné que "la population à Cuba est plus alphabétisée qu'en France et mieux soignée qu'en France" et que "sur le traitement du cancer, les Cubains ont de nombreux procédés extrêmement avancés et qu'ils ne veulent pas vendre aux multinationales de la chimie."
Qu'est-ce que le CIMAvax ? "Maintenant s'il n'y a pas de vaccin et que j'ai parlé trop vite, je retire ma phrase", a-t-il ajouté. Le CIMAvax, découvert par Cuba, n'est pas un vaccin au sens où on l'entend le plus couramment. Il ne concerne que le cancer du poumon et n'immunise pas contre celui-ci, mais en atténue le développement. Il a pour l'instant une application très restreinte et dans sa forme actuelle il n'est pas en mesure de prévenir pour tout le monde cette maladie pouvant revêtir une immense variété de formes.