Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise à l'élection présidentielle, a souhaité vendredi que la campagne puisse "s'achever dignement" au lendemain de la fusillade sur les Champs-Élysées qui a conduit des candidats à annuler des déplacements et donné lieu à de vifs échanges sur la sécurité entre le gouvernement et l'opposition de droite.
"Notre premier devoir est un devoir de sang-froid", a dit l'eurodéputé de 65 ans, qui dispute sa deuxième présidentielle, dans un message diffusé sur sa chaîne Youtube. "Je souhaiterais (...) que cessent les polémiques, notamment celles qui sont faites contre les responsables actuels du pays", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas cela qu'il faut donner à voir, ce qu'il faut donner à voir c'est notre unité et le fait qu'en aucun cas, quels que soient les moyens qui sont employés contre nous, nous ne cédons jamais, nous n'avons jamais peur".
"Nous ferons triompher notre cause en faisant triompher nos manières d'être (....) Les valeurs républicaines commandent, exigent, que l'on achève dignement cette campagne électorale, en n'annulant aucune réunion", a-t-il ajouté.
La charge de Cazeneuve contre Le Pen et Fillon. La présidente du Front national Marine Le Pen a fustigé dans la matinée le "laxisme" des gouvernements successifs ces dix dernières années, prônant la mise en place d'un véritable "plan de bataille contre le terrorisme islamiste." François Fillon, candidat Les Républicains (LR), a de son côté assuré que la lutte contre l'islamisme serait la priorité de son quinquennat s'il était élu, soulignant n'avoir "cessé d'alerter" le gouvernement sur l'ampleur de ce "totalitarisme".
Les déclarations des deux prétendants à l'Elysée ont fait réagir le Premier ministre Bernard Cazeneuve qui a dénoncé la "méconnaissance" de Marine Le Pen sur le sujet et a critiqué l'action de François Fillon quand il était Premier ministre.
Mélenchon se dit "prêt à gouverner". À deux jours du premier tour, Jean-Luc Mélenchon, qui dispute la troisième place dans les intentions de vote à François Fillon, a assuré qu'il était "prêt". "Je suis prêt pour ce deuxième tour, je suis prêt pour gouverner le pays si le pays le décide", a dit l'ancien sénateur socialiste. "Mais chacun d'être vous doit, lui aussi, se sentir prêt à prendre sa décision non par rancœur, non par calcul, non par animosité contre tel ou tel mais pour le bien commun. Le bien commun commande".