Menace nucléaire russe : «Ne nous laissons pas intimider», insiste Jean-Noël Barrot

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Yanis Darras , modifié à

Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, il est revenu sur les menaces de Vladimir Poutine après l'autorisation des Américains à utiliser leurs missiles longue portée pour frapper le territoire Russe. 

La menace nucléaire refait surface. Après l'autorisation de Joe Biden donnée à Kiev pour frapper la Russie avec des missiles longue portée américains, Vladimir Poutine repart à l'attaque. Le président de la fédération de Russie a ainsi annoncé l'élargissement cette semaine, par décret, de l'utilisation de l'arme nucléaire en cas d'attaques massives aériennes sur le pays. 

Ce n'est pas la première fois que Moscou menace de faire usage de la bombe nucléaire, elle qui possède le plus grand arsenal nucléaire du monde, juste devant les États-Unis. "Ne nous laissons pas intimider", appelle Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. 

"Il faut que la Russie revienne à la raison"

"C'est de l'ordre de la rhétorique, une rhétorique nucléaire qu'agite Vladimir Poutine depuis deux ans et demi pour inquiéter. Et ce n'est pas tout à fait une surprise puisque, il y a quelques semaines déjà, il avait annoncé cette modification de cette doctrine", poursuit-il. 

"Et comme le président de la République l'a dit ce mardi, il faut que la Russie revienne à la raison et à la responsabilité. La responsabilité d'un pays doté de l'arme nucléaire, la responsabilité d'un pays membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies", ajoute le ministre au micro de Sonia Mabrouk. 

Un seul responsable de l'escalade : la Russie

En parallèle de la décision des États-Unis, la France réfléchit depuis plusieurs mois à autoriser l'utilisation de ses missiles donnés à Kiev, pour frapper le territoire russe. Une décision qui est vue comme une étape supplémentaire dans l'escalade du conflit par certains.

"L'agresseur, c'est la Russie de Vladimir Poutine qui a violé à de multiples reprises le droit international, qui est poursuivi par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre après avoir déporté les enfants de l'Ukraine. L'agresseur dans cette affaire, c'est Vladimir Poutine et la seule escalade, c'est celle de la Russie", conclut-il.