À l’Assemblée, les députés se font à leur tour les porte-voix de la colère agricole alors qu’Emmanuel Macron est au G20, au Brésil, pour négocier avec les pays d’Amérique latine. En France, l’adhésion ou non au traité fera l’objet d’un vote symbolique au Palais Bourbon.
Des députés unis
Des députés qui se dressent à l’unanimité, tout bord politique confondu, du Rassemblement national à la France Insoumise, contre le traité de libre-échange avec le Mercosur. C’est l’image que veut capturer Michel Barnier, en proposant un débat sur ce thème au titre de l’article 50-1 de la Constitution.
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Il s’agira donc d’une déclaration gouvernementale, suivie d’un débat puis d’un vote symbolique, sans impact réel sur les tractations européennes. Ce vote est réclamé par plusieurs parlementaires, comme Antoine Vermorel-Marques, député Les Républicains de la Loire : "Cela renforce la position de la France. Tout le monde n'arrête pas de dire que c’est la pagaille à l’Assemblée nationale et qu’il n’y a pas de majorité. Là, on a une situation qui réunit tout le monde, on peut aussi arriver à dégager des consensus à l’Assemblée nationale, mais aussi en soutien du gouvernement qui propose ce débat avec vote la semaine prochaine".
Un "exercice de souveraineté démocratique"
L’idée est de faire pression sur la Commission européenne, pour appuyer le veto de la France sur le traité de libre-échange. Dans l’entourage du Premier ministre, on salue ainsi un "exercice de souveraineté démocratique" tandis que dans l’hémicycle, on espère que cette prise de position permettra d’apaiser les tensions, en pleine révolte des agriculteurs.