La France va dire adieu à Jacques Chirac, lundi pour une journée de deuil national. Une messe aura lieu en l’église Saint-Sulpice, à Paris, en présence de nombreux chefs d’État. L’ancien président de la République, catholique, a pourtant entretenu des liens compliqués avec la religion.
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"Jacques Chirac a eu un rapport à la foi complexe. Il y avait un enracinement catholique très fort, mais aussi son attrait pour les religions orientales. Il a eu des moments de grande laïcité, parfois des moments de grande amitié avec les papes", a assuré l’évêque de Nanterre Monseigneur Matthieu Rougé, invité lundi matin sur Europe 1, qui a bien connu le couple Chirac.
"Il a pu être très proche des papes, et parfois très laïc"
"Être bon vivant n’est pas contraire à la foi. Mais je pense que le mystère du cœur de Jacques Chirac, seul Dieu le connaît", a poursuivi Mgr Rougé. "Il a eu un rapport riche et paradoxal aux questions spirituelles, il a pu être très proche des papes, et parfois très laïc. Malgré tout, j’ai été le témoin d’une ouverture de son cœur à l’essentiel", a-t-il conclu.
"Une messe d’enterrement comme les autres"
"La cérémonie sera comme tous les enterrements célébrés dans toute la France, avec une assistance très composite, des gens croyants, des gens qui sont chrétiens ou qui ne le sont pas. Même si, bien sûr, les choses seront un peu plus travaillées, ce sera d’abord une messe d’enterrement comme les autres", a précisé l’évêque de Nanterre.
Située à proximité du dernier domicile de Jacques Chirac, l'église Saint-Sulpice est le deuxième plus grand édifice religieux de la capitale après Notre-Dame, lieu traditionnel des grandes commémorations mais toujours fermée au public après l'incendie qui a ravagé la cathédrale, le 15 avril dernier.