Michel Barnier souhaite que la santé mentale soit la «grande cause nationale» de 2025

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Christophe Bordet avec AFP / Crédit photo : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

Au lendemain de l'annonce de son gouvernement, Michel Barnier a assuré vouloir que la santé mentale soit la "grande cause nationale" de 2025. Et pour cause, 13 millions de Français souffrent de troubles psychiques et psychiatriques et 40% des 18-24 ans présentent des symptômes dépressifs.

Une nouvelle priorité pour le gouvernement . Le Premier ministre a annoncé vouloir faire de la santé mentale une "grande cause nationale" de 2025. La psychiatrie subit une crise grave et persistante en France : un tiers des postes de praticiens hospitaliers sont vacants et le volume de lits diminue, alors que le nombre de patients a été multiplié par deux ces vingt dernières années. Un Conseil national de la refondation (CNR) consacré à la santé mentale, très attendu, était programmé cet été, mais avait été annulé après la dissolution de l'Assemblée nationale, décidée par Emmanuel Macron.

13 millions de Français souffrent de troubles psychiques et psychiatriques

La santé mentale est une priorité aujourd’hui. 13 millions de Français souffrent de troubles psychiques et psychiatriques et 40% des 18-24 ans présentent des symptômes dépressifs. Les chiffres sont devenus plus importants au lendemain de la crise. La santé mentale représente près de 23,3 milliards d'euros, soit près de 14 % des dépenses totales de santé alors que la prise en charge des patients semble s'être détériorée depuis trois ans.

En effet, l'activité psychiatrique est confrontée au manque de personnel médical et paramédical. Les places d'hospitalisation de jour ont d’ailleurs augmenté ces derniers mois, mais elles ne compensent pas le besoin de lits d'hospitalisation en continu, c'est-à-dire occupés 24h/24, s'y ajoute une augmentation régulière des hospitalisations sous contrainte. Les professionnels appellent à la mise en place d’une véritable politique de prévention face aux troubles du comportement sévères qui augmentent. Cette grande cause, passera-t-elle le cap à l’heure des économies budgétaires ?