Michel Onfray : si Marine Le Pen était élue, "l’Europe ferait son travail"

Pour Michel Onfray, "l’Europe libérale n’est pas méchante, mais elle obéit à une forme de fatalité."
Pour Michel Onfray, "l’Europe libérale n’est pas méchante, mais elle obéit à une forme de fatalité." © Europe 1
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J.R. , modifié à
Le philosophe, dont le livre "Décadence" vient de paraître, estime que le prochain président de la République continuera la politique menée actuellement, sous la pression de l’Europe. 
INTERVIEW

Si Marine Le Pen était élue présidente de la République en mai prochain, "l’Europe ferait son travail", selon Michel Onfray, invité mardi soir au Club de la presse d’Europe 1. Le philosophe, dont le livre Décadence est sorti début janvier, estime que le prochain locataire de l’Élysée, quel qu’il soit, poursuivra une politique libérale sous la pression de l’Europe.

"L’Europe libérale obéit à une forme de fatalité". "Le prochain président de la République va défendre l’Euro, l’Europe, le marché, le libéralisme. Nous allons continuer dans le même sens. Si ce n’était pas le cas, et que par exemple Marine Le Pen était élue, on aurait le syndrome de Tsipras (le Premier ministre grec d’extrême gauche, ndlr). C’est-à-dire que l’Europe ferait son travail", a prédit le philosophe.

"L’Europe libérale n’est pas méchante, mais elle obéit à une forme de fatalité. C’est comme ça que ça se passe, et ça contribue à une dilution des souverainetés, des souverainismes et des frontières. Ce n’est ni bien ni mal, c’est ainsi", a analysé Michel Onfray.