Depuis le 31 juillet, une centaine de migrants a trouvé refuge dans un lycée désaffecté, situé dans le 19e arrondissement de Paris. Les tables d'école ont laissé place à des lits de fortune, avec des cartons en guise d'oreiller. La police n'interviendra pas : c'est la décision de la mairie de Paris, annoncée lundi par Bruno Julliard, premier adjoint d'Anne Hidalgo.
"Ces migrants ont, au péril de leur vie, traversé le Sahara, la Méditerranée, ils ont fui la guerre ou une dictature sanglante : la France mais surtout Paris leur doivent l'hospitalité et l'accueil", a expliqué Bruno Julliard.
Guaino pour l'expulsion. À 8h20, le député Henri Guaino a évoqué le cas de ce lycée désaffecté. Au micro d'Europe 1, il a rejeté la création de centre d'accueil de migrants dans Paris, appelant à les conduire dans "endroits qui soient dignes". "Tout cela est fou !", a-t-il commenté. Interrogé sur une solution pour ces migrants, le député a répondu "Vous les prenez, vous les emmenez dans des endroits un peu plus loin de Paris, en attendant".
Le député Les Républicains a vivement critiqué la "méthode" de ceux qui viennent "s'installer chez les autres". "Quand vous venez dans un pays, même si vous êtes malheureux, même si vous fuyez les combats, même si vous êtes désespérés, vous respectez les lois de ce pays", a poursuivi Henri Guaino.
Les migrants décidés à rester. "Avant on était dans la rue. Là, on trouve un lycée, on peut dormir : nous, on ne bouge pas", dit Abdel, originaire du Soudan. Dans leur combat pour vivre sous un toit, les migrants sont soutenus par différents collectifs. Manon, qui a suivi de près les camps de la Chapelle et la Halle Pajol, se félicite au micro d'Europe 1 de l'installation d'une cuisine et de la mise en place de cours de français dans ce bâtiment de la rue Jean-Quarré.