Pour François Hollande, le rétablissement des frontières intérieures en Europe menace l'espace Schengen. Et pour le président de la République, qui s'exprimait vendredi sur France Inter, la fin de l'espace Schengen serait "la fin de l'Europe".
Aider la Grèce et la Turquie. François Hollande a ainsi plaidé pour que la Turquie "puisse garder autant qu'il est possible les réfugiés près de leur pays d'origine" et "que l'on puisse aider la Turquie". Autre pays que l'Europe doit aider pour le président de la République : la Grèce.
"Il faut aider la Grèce à mettre en place ces centres de "hot spots" pour les réfugiés", a-t-il affirmé. "On doit raisonner en européen, on ne peut pas renvoyer sur un pays la responsabilité qui est la nôtre", a-t-il ajouté.
"Tout faire pour que Schengen soit respecté". Qui raisonne encore en européen alors ? "La France", a répondu immédiatement François Hollande, "parce que c'est sa responsabilité, c'est son devoir". "Il faut tarir le flot des réfugiés et maintenir ces populations en Jordanie, au Liban...", a-t-il poursuivi. Et le chef de l'Etat de mettre en garde : "Si les frontières de Schengen ne sont plus respectées, alors certains pays vont rétablir leurs frontières et de fait c'est la fin de Schengen. Si on en arrivait là, c'est la fin de l'Europe". "Nous devons tout faire pour que Schengen soit respecté. Il faut renforcer les frontières extérieures et permettre qu'il n'y ait pas ce repli national qui finira par tout emporter", a-t-il conclu.