La décision de l'Allemagne de fermer ses frontières pour faire face à l'afflux des migrants suscite de vives réactions. La France appelle "au respect scrupuleux par chacun des pays de l'Union européenne des règles de Schengen", a déclaré le ministre de l'Intérieur dimanche dans un communiqué à l'issue d'un entretien avec son homologue allemand Thomas de Maiziere. Bernard Cazeneuve précise que l'entretien de dimanche "a permis de conforter la position commune franco-allemande".
Les migrants doivent être enregistrés. "Ces règles prévoient notamment l'enregistrement par les pays de première entrée des migrants ayant franchi les frontières extérieures de l'Union européenne" et "c'est faute de leur respect que l'Allemagne a décidé d'établir temporairement des contrôles à ses frontières, sans procéder à leur fermeture", est-il écrit dans un communiqué. Bernard Cazeneuve fait référence, sans le dire, à l'Autriche, par où arrivent des dizaines de milliers de réfugiés.
Les ministres franco-allemand se mettent d'accord. L'entretien entre les deux ministres "a permis de conforter la position commune franco-allemande" en vue de la réunion lundi à Bruxelles des ministres de l'Intérieur et de la Justice des 28 consacrée à la crise migratoire, écrit Bernard Cazeneuve.
Sur la même question des réfugiés, François Hollande et Angela Merkel se sont aussi entretenus dimanche. Le président français et la Chancelière allemande ont fait "une analyse commune de la situation", a-t-on précisé dans l'entourage de François Hollande.