Emmanuel Macron a déclaré dimanche que la France "n'a de leçons à recevoir de personne" sur le dossier des migrants car elle est "le deuxième pays d'accueil des demandeurs d'asile cette année", en réplique aux critiques de Rome sur la position française. "N'oublions jamais nos valeurs, je serai intraitable sur ce point", a ajouté le président français, en arrivant au mini-sommet européen sur la question migratoire qui déchire l'Union européenne.
"Cette solidarité qui nous lie". "Nous avons des valeurs, c'est ce qui nous a fait. Chaque fois que nous les avons trahies nous avons créé le pire", a-t-il martelé. "C'est le respect des droits de l'Homme, de l'individu, des autres Etats et de leur intégrité et cette solidarité qui nous lie." Les dirigeants italiens se sont indignés des déclarations du président français, vendredi, selon lesquelles l'Italie "ne vit pas une crise migratoire mais une crise politique" alimentée par "des extrêmes qui jouent sur les peurs".
Nous vivons aujourd’hui une crise politique plus qu’une crise migratoire.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 24 juin 2018
N'oublions pas nos valeurs.
À chaque fois que nous les avons trahies, nous avons créé le pire.
Mon message pour notre réunion informelle aujourd'hui à Bruxelles : une coopération européenne. #MigrationEUpic.twitter.com/Z8B83oGneo
"L'arrogant Macron". Paris a aussi fait valoir que depuis le début de l'année, la France a reçu davantage de demandes d'asile que l'Italie et dénoncé l'esprit de "manipulation et d'hypersimplication". "650.000 débarquements en 4 ans, 430.000 demandes, 170.000 présumés réfugiés", lui a répliqué le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini. "Si pour l'arrogant président Macron cela n'est pas un problème, nous l'invitons à cesser ses insultes et à prouver sa générosité par les faits en ouvrant les nombreux ports français et en cessant de refouler hommes, femmes et enfants à Vintimille", à la frontière franco-italienne.